vendredi 22 avril 2016

Le cœlacanthe : un animal pédagogique préhistorique

Le cœlacanthe photographié par Laurent Ballesta - Exposition "Photo de mer" 2016 à Vannes


Cette semaine, aux détours d'une expo photo, nous avons découvert le cœlacanthe. "Le cœla-quoi ?!" me direz-vous ?

Le cœlacanthe est un poisson. Mais pas n'importe lequel, puisqu'il peut se vanter d'avoir connu les dinosaures. Et ça, ce n'est quand même pas donné à tout le monde !

Et surtout le cœlacanthe est un poisson blagueur. On le croyait disparu, fossilisé à tout jamais, et voilà qu'il réapparaît dans les années 1930 dans les filets d'un pêcheur. Un peu comme si vous croisiez un Triceratops en allant faire votre marché du samedi matin.

C'est donc aux détours de l'exposition "Photo de mer" à Vannes que nous avons découvert ce poisson-dinosaure-blagueur. Et quel formidable outil pédagogique ! Rendez-vous compte : ce poisson n'aurait quasiment pas évolué depuis 65 millions d'années...

Plus fou encore, le cœlacanthe possède un organe semblable à un poumon (non fonctionnel) et des nageoires constituées autour d'un axe central composé de plusieurs os... L'ancêtre de la patte ! On peut donc aisément imaginé que ses descendants ont colonisé ensuite le milieu terrestre.


Et c'est à ce moment là que l'on remercie Laurent Ballesta, ce biologiste-plongeur-photographe (et oui, tout ça !) qui nous a rapporté de superbes photos de cet animal préhistorique. 

Le cœlacanthe par Laurent Ballesta - Exposition "Photo de mer" 2016 à Vannes

Car forcément, il pose questions ce cœlacanthe. Le Tricératops, le diplodocus et leurs confrères : on connaît. Ils peuvent même être un brin effrayant. Mais comme on sait qu'ils n'existent plus, on dort tranquille. Mais le cœlacanthe... 

Déjà on se rassure : non, on ne trouvera a priori pas de coelacanthe dans le golfe du Morbihan. Il préfère visiblement les contrées sud-africaines. Ouf. Alors, on peut observer ces superbes photos. Comprendre. Imaginer. Relier. Se documenter. Les grandes disparitions d'espèces, les hypothèses scientifiques sous-jacentes, l'évolution... Les poissons, sortis peu à peu de l'eau pour devenir les vertébrés que nous connaissons... Les millions d'années qui se sont écoulées... Vertigineux. Et tellement important. 

A ce titre, nous nous appuyons beaucoup sur le livre de Stéphanie Ledu, "L'histoire de la vie - du big bang jusqu'à toi". D'aucun pourrait trouver les illustrations un peu trop grossières. Néanmoins, ce livre est fort bien construit et richement documenté. Il permet aux plus jeunes d'appréhender la notion de temps au sens le plus large du terme.
Et ainsi de comprendre que l'homme est une goutte d'eau dans cette histoire... Contrairement au cœlacanthe...

mardi 5 avril 2016

Un p'tit coin de paradis (sous un coin de parapluie ?)



Nous avons notre petit coin de paradis. Ou plutôt deux. Deux petits coins de paradis accessibles en permanence... 

Il s'agit de nos deux petits jardins, format "mouchoirs de poche", situés devant et derrière notre maison. Mouchoirs de poche, certes, mais paradis avant tout !

Nous sommes arrivés en Bretagne il y a maintenant 2 ans. Parisiens expatriés au pays des galettes de blé noir, du beurre salé et du kouign-amann. Parisiens amoureux de Paris, mais ne supportant plus cette vie à mille à l'heure que nous proposait la capitale. Parisiens avec enfants ayant envie de prendre leur temps... 

C'est ainsi que nous sommes devenus bretons. 

Nous avons donc troqué le périph' contre le Golfe du Morbihan.

Troqué les pots d'échappement contre l'air iodé de l'océan.

Troqué nos "paniers de légumes bio" contre des visites (et papotages) chez les producteurs du coin.

Troqué les squares parisiens (avec file d'attente aux toboggans, ayant sans doute pour objectif de préparer nos enfants aux joies du métro aux heures de pointe !) contre des kilomètres de plages et des centaines d'hectares d'espaces verts.

Troqué notre appartement 3 pièces à 10 minutes à pied de la Porte d'Orléans contre une jolie petite maison à 10 minutes à pied de la mer.

Troqué notre balcon en enfilade, interdit aux enfants car trop dangereux / pollué / bruyant (et non, pas de mention inutile à rayer !) contre nos deux petits coins de paradis.

Et qu'est-ce qu'on en profite de ces petits coins de paradis !

Je crois que c'est ce début de semaine qui m'a donné envie d'écrire ces quelques lignes. Voir Noé, 3 ans 3/4, avec une fourche bien plus haute que lui (hum... pas très montessorien tout cela !), tentant de retourner la terre pour planter des graines de tournesol. Voir Jules, 5 ans 3/4, rassemblant des branches dans un coin du jardin pour "construire une cabane pour cet été". Voir Côme, 6 mois 1/2, emmitouflé dans son écharpe de portage, nez au vent (iodé !) analysant le mouvement des branches de notre camélia (hum le vent breton !) avec un air des plus concentré.

Ce lundi 4 avril 2016, premier jour des vacances de Printemps, nous avons donc :
- planté des graines de tournesol et de belles de nuit ;
- compris la différence entre "planter à la volée" et "planter en pleine terre" (vous-ai je dit que j'étais parisienne de naissance ?!) ;
- observer le lierre grimper le long de notre grillage, formidable transition avec l'article de "Youpi" lu la veille au soir ;
- observer les abeilles butiner les fleurs roses de notre arbre-aux-fleurs-roses-dont-je-ne-connais-pas-le-nom et constater quelques craintes chez les enfants ("Euh, maman, comment peux-tu être certaine qu'elle ne va pas nous piquer, l'abeille ?!") ;
- observer un gros bourdon que nous baptiserons Léon (original, non ?!) et constater une crainte proportionnelle à la taille du dit insecte ("Les enfants, je vous assure : les bourdons ne peuvent pas piquer !").


Notre jardin devant la maison est un bazar. Nous plantons partout, là où les enfants décident de faire des trous. Et une p'tite graine de tournesol par ci. Et une petite primevère par là. Et un p'tit plant d'hibiscus en plein milieu. Avec son petit frère juste à côté. Et des myosotis tout partout. Un bazar que la nature ordonne d'elle même, créant une harmonie inattendue. Une harmonie qui me fait réaliser - chaque jour - qu'on est sacrément chanceux d'être devenus bretons.