Qu'ils sont beaux, nos pissenlits !

Avant, les pissenlits étaient notre "mauvaise herbe". L'ennemi à exterminer. Celui qui pousse partout et cache les adorables myosotis, jolies violettes et charmantes pâquerettes.. Celui qui ose, en moins d'une semaine, dépasser d'une tête notre bébé-hibiscus planté, lui, avec amour. 

Ça, c'était avant.

Puis nous nous sommes interrogés. Jules m'a plusieurs fois demandé ce qu'était une mauvaise herbe. Je fus incapable de lui répondre de façon claire : "Bah tu vois, les pissenlits, ça pousse même quand on ne les plante pas... Et puis c'est difficile à enlever...". Mouais. Réponse plus qu'imparfaite. Et pour cause : qu'est-ce donc ?! Comment - et de quel droit - pouvons-nous juger qu'une plante est "bonne" ou "mauvaise" ? Wikipedia évoque ainsi une vision anthropocentrique de la place des végétaux : voila, nous y sommes !

Anthropocentrique certes, mais sûrement pas Noé-centrique. Bien au contraire ! Le trajet de l'école à la maison nous fait passer le long d'un petit sentier de randonnée. Et tous les soirs, Noé ramasse ses petits trésors : des petits morceaux de bâtons, des petits cailloux, des pâquerettes, des fleurs de trèfle et... des pissenlits ! Il faut dire qu'elles sont drôlement attrayante ces fleurs, avec cette magnifique couleur jaune vive !

Alors on décide de l'étudier, ce pissenlit, cette - désormais - jolie fleur jaune. Fleur, me direz-vous ? Il n'en est rien ! Le pissenlit n'est pas une fleur, mais un capitule : une communauté de fleurs serrées les unes contre les autres. On l'observe, on le scrute, ce capitule. On remarque que sa tige est creuse. Et qu'il se transforme en gros pompon gris une fois les fleurs tombées... Pompon sur lequel on souffle allègrement, pour voir s'envoler ses fruits et ses aigrettes...

Et il paraît que le pissenlit se referme la nuit... Vivement ce soir, que l'on aille vérifier cela dans le jardin !